Et si l’imagination pouvait sauver le monde ?

Le terme d’éco-anxiété vous parle-t-il ?

Qu’elles en soient conscientes ou non, beaucoup de personnes souffrent d’éco-anxiété. Je pense que de plus en plus de gens la ressentent concrètement, en particulier chez les jeunes. Regardez la puissance du mouvement des grèves pour le climat. La psychiatre Lise Van Susteren parle de “trouble de stress prétraumatique”, et ce n’est pas étonnant : la crise climatique est énorme et nous en percevons les effets. Il me paraît difficile de ne pas être touché par l’éco-anxiété, à moins de vivre dans une grotte, coupé du monde.

Malgré ce constat, vous avez choisi d’être optimiste. Comment est-ce possible ?

Le fait que j’ai choisi et que j’essaie de cultiver une réponse optimiste ne signifie pas que l’éco-anxiété n’est pas à l’origine de mon engagement. On ressent de l’éco-anxiété, mais on choisit la manière de réagir. Soit on s’effondre en disant « c’est trop tard, trop dur, impossible », soi on cultive un optimisme déterminé et on croit dans la capacité des gens à réaliser des choses extraordinaires dès lors qu’ils décident de se mobiliser pour. J’ai choisi cette voie.